OCTOBRE 8 2019
La peur et la gloire sont-elles des moteurs du développement de la technologie spatiale dans une course pour un monde plus durable ?
Certainement, selon nous. Il est important de garder à l'esprit que l'ère spatiale est née d'une combinaison parfaite de conditions favorables : des réalisations technologiques incroyables à portée de main après la Seconde Guerre mondiale, des ennemis jurés commodes, des chefs d'État qui avaient besoin de "gagner" dans une sorte de compétition sans tir pour prouver que leurs pays avaient des capacités technologiques supérieures, une bonne gouvernance, de meilleurs renseignements. La course vers la lune était née.Et si les principales motivations des grandes réalisations humaines dans les technologies spatiales étaient une combinaison de peur et de gloire ? Notre instinct de survie de base nous inspire à peupler le système solaire au cas où la Terre ne suffirait pas. La gloire, elle, s'explique d'elle-même. Ces motivations éternelles pourraient être utilisées de manière constructive et durable. Toutefois, l'essor du secteur privé dans l'espace pourrait être un meilleur facteur de motivation pour la fourniture de capacités spatiales plus avancées. Il semble y avoir de solides arguments économiques en faveur du développement de l'orbite terrestre et de l'espace cislunaire. Les avantages pourraient aller d'une large bande passante mondiale et bon marché à une énergie solaire abondante, propre et finalement bon marché, deux exemples de technologies spatiales qui pourraient combler le gouffre du temps et de l'investissement, et procurer des avantages inimaginables à l'humanité.
- Une réflexion à l'occasion de la semaine des ressources spatiales organisée cette semaine par l'Agence spatiale luxembourgeoise.
