OCTOBRE 25 2024
« Wat kascht e Kriseplang ? » – Le coût d’un Plan de crise ou… Le prix de ne pas en avoir…
Ayant déjà réalisé plusieurs plans de crise, je ne compte plus les fois où l’on m’a demandé : “Quel est le coût d’un plan de crise ?”.
Cette question surprend dans la mesure où il n’est tout simplement pas possible de donner un prix général à un plan. Il ne s’agit pas d’un produit fini que l’on peut mettre en vitrine, ou mieux encore, le proposer à prix réduit lors de la braderie. Le Plan de crise est le fruit d’un travail réalisé en amont avec une multitude d’étapes importantes à considérer, à commencer par une simple question :
Quels sont les risques ?
En effet, chaque entreprise, institution ou autorité a ses propres besoins et fait face à des risques différents. Outre la taille et le type, un facteur différentiateur sera également la liste des parties prenantes. Il est ainsi clair qu’un Plan de crise (avec tous les éléments que celui-ci implique) sera un document réalisé individuellement et sur-mesure.
Éviter la casse
Imaginez : pendant des années, et avec beaucoup d’énergie, vous construisez (à côté de la valeur dans le sens économique du terme) une image de marque, une notoriété, un gage de confiance. Tout cela représente un véritable patrimoine. Lors d’une crise, tout ce qui aura été construit pendant des années risque de partir en éclat en un moins de temps.
Un des objectifs finaux d’un Plan de crise est donc d’éviter des pertes : perte de l’image de marque, perte de confiance, perte de talents, etc.
Je sais, ça paraît un peu philosophique, mais on peut ainsi dire que le prix d’un plan de crise ne se calcule en fonction de ce que l’on a, mais bel et bien en fonction de que l’on a à perdre…
Une bonne gestion de crise débute… avant la crise
J’ai réussi à vous faire peur ? Bien ! Maintenant, passons aux choses plus agréables, à savoir aux bénéfices d’un plan de crise.
Mettre un place un plan a tout d’abord l’avantage de pouvoir définir les bonnes personnes et d’étudier les bons réflexes à exercer au bon moment, le tout dans un contexte complètement exempt de pression. En effet, le plan de crise représente 90% du travail et répond de manière claire aux questions qui, quoi, où, quand et comment. Il définit des processus à respecter selon des cas définis en avance.
Enfin, et voici ma partie préférée du travail, il est possible de « jouer » des scénarios et de tester les réactions afin d’affiner ou d’améliorer l’un ou l’autre élément du plan de crise. Tout cela évitera ainsi des réactions de panique, de sentiment d’être désemparé et des décisions prises de manière précipitée.
Un investissement qui vaut le « coût »
Oui, mettre en place un plan de crise coûte de l’argent (et du temps), mais comparé au fait de ne pas en avoir un, et compte tenu de tout ce que l’on risque de perdre, c’est un investissement plutôt qu’un coût et cet investissement en vaut certainement le « coût ».